5313 - 29/08/19 - Patrick GRACIA - 70 km - homologué

Patrick a écrit:Je me souviendrai toute ma vie de ce matin brumeux et couvert de ce jeudi 29 août 2019 à Anères !!!!
Un lever plutôt matinal troublant mes habitudes de retraité, peu d'enthousiaste ce jour pour voler, il est vrai que la météo au ras du sol n'est pas à faire rêver un paramotoriste.
C'est sous l'emprise motivante de mon nouveau camarade Didier d'Orléans que l'on décide de faire le pic du midi.
Je décolle le premier, prise d'altitude à la verticale du terrain en attendant le décollage de Didier.
Direction le Pic du Midi que l'on ne voit absolument pas le ciel étant totalement caché par une couche de nuages.
A 400 m sol, ma visière s'obscurcit par les fines gouttelettes en suspension, aucune trouée, mais j'aperçois une partie qui me parait moins épaisse et pour la première fois je traverse une couche et peu à peu la lumière réapparait.
En sortie, quel spectacle s'offre à moi!!! De plus j'aperçois sur ma gauche Didier dont l'apparition soulage un peu l'angoisse d'être seul au monde.
J'en prends plein les yeux : mer de coton, pas de vent, les Pyrénées totalement dégagées, un ciel d'azur, et ce fameux pic du midi si près et si loin en même temps.
La montée ne se fera pas sans peine, mon mini3 donne tout ce qu'il peut, hélas trop peu, mais j'insiste.
Didier, déco à pieds, grimpera plus vite et fera même le tour du pic alors que je galère près de la face nord du Pic.
A 2500 m j'ai presque envie d'abandonner, mais Didier est prêt à m'attendre et si prêt du but j'insiste encore.
Enfin 3050 m, je n'hésite plus, je me dirige vers le Pic pour en faire le tour d'ouest en est.
Quelques turbulences sur la face sud mais je m'agrippe à mes freins et attends que ça passe avec quelques appréhensions.
Enfin c'est fait !!! Retour à la base d'Anères avec Didier sur ma gauche.
Chacun de notre coté cherche une trouée que nous n'avons pas. Au sol par radio nous savons que le plafond est toujours le même et de plus nous ne sommes que 2 en vols donc pas de stress de collision.
Face à moi une partie qui semble moins épaisse je plonge bras haut. Enfin la délivrance quand j'aperçois le sol ainsi que Didier qui a fait la même traversée.
Encore un petit effort pour rejoindre la base, un atterrissage délicat mais parfait, il est vrai qu'il est 11h passé avec les thermiques qui apparaissent.
Au sol un bonheur intérieur très intense m'envahit !!!! que demander de plus après çà ??