5693 - 18/12/19 - Franck SIMONNET - 334 km - homologué

Franck a écrit:One more thing....

J'en étais sûr... .
Avec ce vol, Franck prend la tête de la formule Coupe, voir : https://cfdm.forumperso.com/t4051-classement-2019#5358
7 heures de vol le 18 décembre, bravo .
Reste à savoir si Benoît a encore un vol en réserve... réponse ce soir à 23:59:59  .

C'était plus une journée pour faire un vol en ligne qu'une boucle. Mais avec le vent prévu, j'aurai été à la frontière belge après 200 km sans pouvoir faire grand chose ensuite. Pour la logistique, il était plus simple de décoller de la maison et d'y revenir.
Ci-dessous, les prévisions de vent à mon point de départ Coulommiers (www.meteo-parapente.com, modèle Arome), et à mon point de demi-tour, Bar-le-Duc.





Les conditions rencontrées ont été globalement conformes aux prévisions. La meilleure chose à faire était un parcours avec du vent traversier, mais avec plus de 20 km/h, j'ai tout de même été pénalisé (différence importante entre vitesse moyenne sol et vitesse moyenne air). Et les CTR de Vatry et Saint Dizier à l'est limitaient mes possibilités de trajet.

Commentaires du profil altimétrique :



1. En début de vol (9h à Coulommiers), je ne cherche pas à monter bien haut, à 500 ou 1000 m, le vent prévu n'est pas très différent. Vers Montmirail, je monte, car il y a des nappes de brouillard.
2. Après une centaine de km, ma vitesse sol chute à 30 km/h. Je rencontre plus de vent de face que prévu. Moment de doute. Je me demande si je ne ferais pas mieux d'adapter mon parcours et de faire un triangle en descendant vers le sud entre les CTR de Vatry et Saint-Dizier. Mais pas de décision hâtive, je patiente et décide d'explorer la masse d'air d'où la descente puis la remontée.
3. Je redescends pour passer sous la TMA de Saint-Dizier.
4. Avant de faire demi-tour, ma vitesse sol s'améliore grandement en montant franchement plus haut, c'est une bonne surprise. Mon choix de matériel (moteur, hélice, aile) me permet même lourdement chargé d'avoir un taux de montée de plus de 2,5 m/s. Un avantage pour explorer la masse d'air. Si j'ai besoin d'aller à plus de 2000 m lors d'un grand vol, pas de souci.
J'ai remarqué que les éoliennes et fumées au sol indiquaient un vent plus orienté Est que prévu. En faisant demi-tour, je descends franchement pour profiter d'un vent plus favorable que si j'étais resté haut. Cela s'avère être sous la limite supérieure de la couche convective, les turbulences sont modérées étant donné la saison. Cette orientation un peu plus Est du vent n'est vraie que pour le début du retour, après, je retrouve un fort vent traversier.
5. J'essaie d'agrandir le parcours vers le sud. Mais le vent est de plus en plus fort, la dérive considérable. Je choisis de rentrer plus tôt que prévu.
Je consulte le pioupiou du terrain avant d'atterrir, 15 km/h de vent, rafales à 30. Grande concentration. Un atterrissage en chariot dans ces conditions ne s'improvise pas, il faut y être préparé.

Merci pour cet excellent débriefe Franck!

Effectivement, c'est ce genre de post qui nous permet à nous les "petits jeunes débutants" de pouvoir progresser en suivant les récits des grands maîtres que tu es.
Fly safe...